Ryan Murphy, trash au grand coeur

Ryan Murphy est un scénariste, producteur, réalisateur, un showrunner incontournable de la série télévisée, avec des succès mondiaux comme Nip/Tuck, Glee, American Horror Story... Rien que ça. Aujourd'hui, je vais faire un petit tour d'horizon de ses oeuvres les plus connues. 




Tout d'abord, Ryan Murphy était un journaliste de la "popculture", un mot édulcoré pour parler de scandales ou autres affaires bling bling. En parallèle, Ryan écrivait des scénarios.  Sa première série marquant son époque a été Nip/Tuck. Avec des personnages principaux chirurgiens esthétiques, le réalisateur a repoussé les limites du trash comme cela n'avait jamais été fait auparavant, en traitant de beaucoup de sujets comme la transexualité, la zoophilie, la scientologie, en montrant les scènes d'opérations bien crues et en étalant ce règne de la beauté. Le problème est que Ryan n'a pas su arrêter Nip/Tuck avant que celle-ci ne bascule dans l'incohérence et le too much, sans lumière au bout du tunnel. 




Le succès suivant de Ryan Murphy, c'est Glee. Quasiment aux antipodes de la déchéance de Nip/tuck, le scénariste décide d'envoyer de bons sentiments, de donner la parole aux "minorités" et donner de l'espoir. Elle a su embrigader toute une génération et elle aussi a développé des thématiques LGBT, une identification possible et nécéssaire pour les adolescents, le tout sur une ambiance légère de comédie musicale. Cette série a su être un porte-parole, une référence pour des milliers d'adolescents, fortement ancrée dans notre époque, ne faisant pas non plus dans la subtilité niveau drama et le bon sentiment dégoulinant. Mais n'est-ce pas là une force ? Grâce à Glee, beaucoup de personnages LGBT ont fleuri dans d'autres séries, normalisant les minorités. 




En 2011 est diffusé la série d'anthologie horrifique American Horror Story, avec des univers différents pour chaque saison mais gardant les mêmes acteurs. Le réalisateur plonge encore une fois brillamment dans l'outrance, allant plus loin dans le malaise et le glauque. Les qualités des saisons ne sont pas égales, peut-être parce que Ryan Murphy travaille sur trop de projets en même temps et est, par conséquent, dispersé. Le réalisateur aborde les thèmes sociétaux de manière dérangeante, grinçante. Cette série n'est pas à mettre entre toutes les mains.


Ryan Murphy touche à tous les genres avec génie. Il a ce souci du clinquant et de l'esthétisme savamment mélangé. Il se renouvelle, pas forcément au goût de tout le monde,  on ne pourra néanmoins pas lui reprocher de se reposer sur ses lauriers. Il s'engage et ses oeuvres collent à notre époque. Je n'ai pas cité Scream Queens, American Crime Story, ou Feud car nous ne pouvons savoir si celles-ci marqueront aussi notre petit écran. En ce début du mois de Juin, la série Pose est sortie, narrant un New York de 1986 à l'aube de l'ère Trump et du luxe, où émerge une culture LGBT. Autant de thèmes chères à Ryan qui me font saliver. 



Bisous sulfureux, 

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