Glow, mais pas trop

Netflix fait généralement de bonnes séries, Jenji Kohan aux commandes (Weeds et Orange is the New Black), une histoire dans les années 80, et un gigantesque girl power en vu. Est-ce que Glow vaut le coup ?





Objectivement, c'est une série qui passe le temps. Pas mauvaise, mais pas exceptionnelle non plus. 
Le catch est un univers dont je ne connais pas grand chose, si ce n'est que les combats sont orchestrés, que cela demande de l'effort, de la précision et une confiance en son "adversaire". 

Ruth écume les castings pour trouver la notoriété dont elle rêve et se sent capable. Elle passe un casting pour devenir une championne de catch féminin, habillée en justaucorps en lycra et paillettes. 

Le format 30 minutes est efficace, permet de ne pas se lasser et d'enchaîner les épisodes assez vite. Si il avait fallu attendre un épisode par semaine, j'aurais eu le droit à une indigestion et aurais attendu le prochain dans l'indifférence, parce que ça traine en longueur.
Tout est prévisible, aucune surprise dans les actions, aucune surprise non plus dans le caractère et l'évolution des personnages. D'ailleurs, je ne vois pas d'évolution et suis par conséquent passée à côté pour entrer dans l'empathie avec ces filles. Chaque chemin est emprunté avec sûreté d'un point A à un point B sans dévier la trajectoire. Il m'a fallu attendre l'épisode 7 pour vraiment avoir envie de voir la suite. 



De même, le catch est un exercice qui demande énormément d'entrainements pour acquérir du muscle et de la précision, or elles n'en bavent pas physiquement, ce qui est bien dommage parce que l'aspect principal de la série n'est alors pas convaincant. Seule la recherche du personnage interprété sur le ring est quasi omniprésente, d'où la sensation qu'il ne se passe pas grand chose...

En contrepartie (parce que oui il y a du bon), je suis fan de l'esprit eighties avec ses costumes et sa BO remplie de synthé. Exceptée Ruth, le personnage de Sam Sylvia interprété par Marc Maron en réalisateur moustachu cynique sort du lot. Son humour piquant donne du peps à la série et met en valeur la répartie des filles. Ses tentatives maladroites pour ne pas perdre son autorité face à elles, mais pour néanmoins les accompagner dans leurs moments difficiles en font l'un des personnages le plus travaillé et le plus attachant. 



Contrairement à Orange is the New Black, l'humour et le côté dramatique sont déséquilibrés. La comédie surdosée désamorce ce que peuvent traverser ces catcheuses acharnées. 


Glow avait un très bon potentiel mais se réduit ni plus ni moins qu'à un bon divertissement. Néanmoins, elle peut se bonifier avec le temps. Maintenant que la machine est en route, la saison 2 permettrait d'aller en profondeur, de rendre tout ce petit monde attachant. Donc je garde espoir et continuerai de regarder car ce potentiel n'est pas gâché, simplement inexploité. 

Bisous pailletés xx 

Karel

CONVERSATION

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Back
to top