Outlander

Je ne sais plus très bien ce qui m'a donné envie de me lancer dans cette série. Sûrement le côté historique ou les accents pour changer. Quoiqu'il en soit, je m'y suis embarquée, le pilote m'a conquise et j'ai continué. La première saison s'est décomposée en une partie A et une partie B. J'étais trop impatiente entre les deux alors j'ai commencé à lire la saga. C'est avec plaisir que je me suis immergée dans l'univers d'Outlander, au point de regarder deux fois les épisodes, avec et sans sous-titres (comprendre l'écossais ou comment évaluer son niveau d'anglais), regarder les promos et les conférences des acteurs. En ce mois sous le signe de l'amour, j'ai à coeur de vous parler de cette série romantique mais pas que. 


Adaptée de la saga historique de Diana Gabaldon, on retrouve Claire, une infirmière anglaise à la fin de la Seconde guerre mondiale, en vacances à Inverness en Écosse avec Frank, son marie historien. Claire assiste à une cérémonie avec des jeunes filles dansant autour de menhirs au clair de lune. Elle touche ces pierres et se voit propulsée dans une Écosse de 1743. Les relations entre les deux nations son plus que tendues ainsi, on la prend pour une espionne anglaise et elle se fait capturer par un groupe d'écossais.

On assiste à une véritable épopée historique, déployant kilts, tartan et violence pour dresser le portrait d'une autre époque avec un choc des cultures. La mise en scène sublime la verdure des paysages, joue avec la lumière et les personnages évoluent au milieu de ce cadre majestueux. L'Écosse est presque personnifiée tellement elle est importante, inhérente à l'histoire, elle dépayse assurément le spectateur. La musique vient renforcer ce voyage que nous propose Outlander avec un générique mystique et entêtant qui nous prend par la main et nous transporte aux côtés de Claire dans une époque lointaine.

                                 

Le genre de la fantasy s'y prête : l'héroïne se demande si elle peut changer le cours de l'histoire, notamment éviter quelque batailles sanglantes dans les Highlands. La voix de Claire vient narrer certains évènements en voix-off, accentuant le ressenti des personnages, faisant écho à sa vie passée et le conflit de ses émotions présentes. Cet aspect peut être redondant pour le téléspectateur, bien que sa voix ne se contente pas d'expliquer sans laisser d'imagination, elle creuse en profondeur et permet d'établir des connexions entre les évènements. Voir Claire essayer de se remémorer l'histoire et faire elle-même le rapprochement prête à sourire.

Outre ses décors somptueux, la force d'Outlander réside aussi dans ses personnages. La série a choisi deux acteurs quasiment inconnus au bataillon pour en faire leurs principaux protagonistes (Caitriona Balfe et Sam Heugan), Claire et Jamie, un duo avec une alchimie aussi douce qu'incandescente. Ils se mettent littéralement à nu pour des scènes de sexe suaves qui n'ont rien à envier à leurs collègues d'HBO, de même pour la noirceur de quelques situations très dures à regarder. Outlander se targue d'être une série romantique et elle l'est, vraiment, à deux doigt de Harlequin. Le reste du casting est aussi bon, surtout avec un Tobias Menzies (Rome, Game of Thrones) qui nous livre une performance exceptionnelle, toute en finesse pour le psychopathe qu'il incarne. Les personnages ne sont jamais trop lisses, rien n'est manichéen comme le laisserait présager ce genre de série dite romantique.



L'amour et le désir suintent par tous les pores de Claire et Jamie, ce qui ne conviendra pas à tout le monde. Le développement des personnages a une place capitale et par conséquent la série prend son temps pour poser les choses. Claire a beau être une femme forte du 20ème siècle, indépendante et obstinée, elle fait face à ses échecs, ses peurs et ne prend pas tout à bras le corps comme pourrait le faire une certaine Lagertha. Il est nécessaire de se rappeler qu'Outlander est une adaptation d'une saga où chaque tome est un pavé d'environ milles pages, une adaptation aussi fidèle que se peut puisque Diana Gabaldon garde un oeil sur la production.

Si j'avais un peu honte d'aimer Outlander au tout début, aujourd'hui je la défendrai jusqu'au bout. Elle a fait sortir un côté fleur bleue que j'ignorais enfoui en moi sans me faire lever les yeux au ciel, parce que je n'y trouve aucune mièvrerie. Que ce soit en série ou en livres, Outlander est un univers où il me plait d'aller, les cheveux au vent écossais et le coeur remplit de tendresse.

Bisous d'amour,

Karel 

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